Nous souhaitons tous que notre assurance-vie apporte à la fois sécurité financière et tranquillité d’esprit. C’est à cela qu’elle sert, après tout. Il est rare qu’une personne relise son contrat d’assurance-vie après l’avoir souscrit. Souvent, il est relégué dans un tiroir ou un classeur, question d’oublier son existence. Mais négliger de revérifier ses contrats peut être une grave erreur.  

Alors, quel est le meilleur moyen de vous protéger, vous et votre famille? Il vous suffit de revoir votre portefeuille d’assurance-vie et vos désignations de bénéficiaire avec votre conseiller chaque année.  

Si vous n’avez pas revu vos contrats dans les cinq dernières années, envisagez de le faire avec un conseiller. N’oubliez pas que la capacité juridique est imprévisible. Il n’y a pas de temps à perdre sur ce plan.  

Désignations de bénéficiaires – 12 erreurs à éviter  

1. Priver un enfant ou un petit-enfant de son héritage de façon involontaire  

Les naissances et les adoptions font partie de la vie, et les familles changent. Et si vos désignations de bénéficiaires ne reflétaient pas ces changements? Vous pourriez accidentellement priver certaines personnes de leur part de votre assurance-vie.  

L’examen de votre contrat vous permettra :  

  • d’évaluer votre plan de départ, et
  • de veiller à ce qu’il corresponde à votre plan actuel.   

2. Laisser un héritage à une personne qu’on souhaite exclure  

On ne sait jamais ce que la vie nous réserve. Il est possible que vos bénéficiaires actuels ne répondent plus à vos critères. Voici des exemples de bénéficiaires que l’on souhaite généralement éviter :  

  • le conjoint d’un enfant divorcé,  
  • un ex-conjoint ou un conjoint décédé,  
  • un membre décédé de la famille, et
  • un partenaire d’affaire d’une entreprise qu’on ne possède plus.  

3. Désigner sa succession comme bénéficiaire  

Certaines personnes ne savent pas quoi faire et désignent leur succession par défaut. Dans de nombreuses provinces et territoires, la prestation d’assurance-vie, autrement non imposable, sera assujettie à des frais d’homologation. De plus, le processus d’homologation fait que le nom vos bénéficiaires et les sommes qui leur sont versées peuvent devenir une information publique.  

4. Ne pas nommer le fiduciaire approprié pour les bénéficiaires mineurs  

Si aucun fiduciaire n’est nommé, l’État pourrait assurer la gestion de l’argent destiné aux mineurs. Il serait dommage que votre liquidateur ait à présenter une demande au curateur public pour régler ce problème. Que faire lorsque vos enfants atteignent la majorité? Assurez-vous que vous avez nommé le bon fiduciaire. Vous éviterez ainsi les complications inutiles.  

5. Omettre de prendre en compte les enfants ayant des besoins particuliers  

Certains enfants auront besoin de ressources spécialisées s’ils sont laissés à eux-mêmes. Vous devez prendre les démarches nécessaires pour les financer au moyen de votre assurance-vie. Autrement, vous pourriez laisser votre bénéficiaire le plus vulnérable dans une situation précaire.  

6. Attribuer des montants en dollars aux bénéficiaires  

Dans le passé, on aurait réparti une indemnité de 250 000 $ également entre cinq bénéficiaires égaux, qui auraient reçu chacun 50 000 $. Il s’agit d’une ancienne approche qui pourrait entraîner des retards inutiles en raison des participations ou des avances sur police qui peuvent entrer en jeu. De nos jours, nous recommandons de nommer les cinq bénéficiaires et de leur attribuer 20 % chacun.  

7. Omettre de désigner un bénéficiaire en sous-ordre  

Si votre bénéficiaire initial décède avant vous, le produit de votre assurance peut :  

  • revenir à votre succession, et
  • devenir imposable.

Assurez-vous de nommer un bénéficiaire en sous-ordre, c’est-à-dire un bénéficiaire qui héritera à la place du bénéficiaire initial.

8. Ne pas utiliser les options de règlement  

De massives rentrées d’argent peuvent représenter un défi pour certains bénéficiaires. Saviez-vous que vous pouvez décider de la façon et du moment dont les sommes seront versées aux bénéficiaires? Vous pourrez ainsi les protéger et vous assurer qu’ils touchent les sommes de façon raisonnable, conformément à vos souhaits. Un conseiller peut vous aider à le faire pour tous vos contrats, au besoin.  

9. Omettre de nommer les bénéficiaires pour les contrats d’assurance-invalidité  

Certains autres types d’assurances, comme l'assurance-invalidité, peuvent comprendre une prestation de décès. Vos proches pourraient se trouver désavantagés si vous ne désignez pas de bénéficiaire ou si vous vous trompez de nom. Tout cela pendant une période très difficile. Veillez à désigner un bénéficiaire pour chacun de vos comptes de prestations.  

10. Omettre d’indiquer les œuvres de bienfaisance qui vous tiennent à cœur  

Parfois, les raisons pour lesquelles on détient une assurance-vie changent. Il est possible que vous souhaitiez verser une partie de la prestation de décès à une œuvre de bienfaisance. Ainsi, vous pourrez laisser un merveilleux héritage et un crédit d’impôt à votre succession.  

11. Ne pas vérifier la compatibilité des bénéficiaires  

Votre testament pourrait attribuer le produit d’un contrat à une personne autre que le bénéficiaire de ce contrat. Cela peut entraîner de la confusion, des retards et des dépenses imprévues. Assurez-vous que votre testament et vos contrats disent la même chose.  

12. Ne pas conserver un registre distinct des désignations et des sommes  

En quoi un conseiller peut-il vous être utile, à vous et à votre planification successorale? Il peut vous aider en consignant toutes vos désignations de bénéficiaires et les sommes. De cette façon, vous savez ce que vous avez et pourquoi vous l’avez.  

Une façon simple d’éviter les erreurs de désignation de bénéficiaires  

Au final, la meilleure solution consiste à revoir vos contrats et vos bénéficiaires avec un conseiller tous les ans. De cette façon, vous pourrez :  

  • réexaminer vos décisions concernant le produit de votre assurance-vie; et
  • les modifier, au besoin.

N’oubliez pas : vous devez effectuer ces changements pendant qu’il est encore temps. Si la pandémie nous a enseigné une chose, c’est que la vie est incertaine et imprévisible. Assurez-vous que vos désignations de bénéficiaires reflètent vos souhaits.  

Pour revoir vos contrats ou mieux comprendre vos options d’assurance-vie, communiquez avec votre conseiller. Vous n’avez pas de conseiller? Trouvez un conseiller près de chez vous.

Andy Kovacs est conseiller Sun Life, planificateur financier agréé et président de Andy Kovacs Insurance & Financial Solutions Inc. à Markham, en Ontario. Suivez Andy sur LinkedIn

Cet article ne vise qu’à fournir des renseignements d’ordre général. La Sun Life du Canada, compagnie d’assurance-vie n’offre pas de conseils juridiques, comptables ou fiscaux ni d’autres conseils professionnels. Au besoin, veuillez consulter un professionnel spécialisé qui fera un examen approfondi de votre situation juridique, comptable et fiscale.